Petit Compte-Rendu de mon stage mécanique

                             On démarre par la sortie d’une 403 “ambulance” bleue, rarissime, et propriété de Jean-Gabriel qui se spécialise dans les 403 moins courantes.

Premier travail, décodage d’une plaque d’identification où quelques-uns de nos a priori et pseudo connaissances sont vites balayés par Jean-Marc qui sait de surcroît utiliser un ton mi-académique, mi-moqueur (après tout je fais partie de la bleusaille !) mais toujours bienveillant !

On en profite pour repérer les éventuels points rouges qu’elle aurait eu au contrôle technique : liquide de frein inexistant, batterie non fixée etc.

Après cela, petite tentative de démarrage de cette belle aux bois dormant avec une bonne mise sur rails concernant les différents éléments empêchant de démarrer : arrivée du carburant, “giclette” présente dans le carburateur, allumage, bougies (écartement, propreté) etc.

Cela permet d’aborder un grand nombre de points intéressants par la suite, et ce tout au long de la journée : fonctionnement de l’allumage, historique (magnéto, allumage mécanique à rupteurs, point sur les allumages dits “électroniques”).

Le sérieux et la bonne humeur se mélangent au fil de heures. Jean-Marc est attaché à utiliser la bonne nomenclature des pièces, ce qui facilite la compréhension mais aussi rectifie nos à-peu-près.

Il fait également un très bon équilibre entre les parties théoriques (par exemple sur les bobines, l’électricité, mais aussi sur la mécanique des fluides, que ce soient des huiles ou de l’air). La logique s’imposant pour tout diagnostic et mise au point, ces bases (qui manquent souvent aux mécaniciens improvisés dont je fais partie) se révèlent fort utiles pour démystifier certaines interrogations.

Jean-Marc effectue un travail de pédagogie remarquable avec une technique imparable, il pose tout d’abord les questions, attend évidemment nos bourdes et perles qui ne tardent pas à arriver puis rectifie et explique à la suite.

J’ai notamment appris en vrac :

– comment tester les compressions (avec une manivelle, on doit bien sentir le “blocage” à chaque demi-tour)

– comment diagnostiquer pourquoi ma 403 ne démarre pas (j’avais tout de même bien entamé le processus, vu le nombre de galères !)

– comment tester une bobine et son impédance

– comment vérifier le bon fonctionnement d’un allumeur/distributeur 

– à expliquer la nécessité d’avoir un écartement correct dans l’allumeur

– à expliquer pourquoi on doit régler l’avance à l’allumage

– la théorie sur les qualités d’octane et les conséquences sur la 403, sur le fait qu’il n’est plus nécessaire de mettre de l’additif (sauf en cas d’hivernage)

– ce qu’est un “éclator”

– le fonctionnement du ventilateur débrayable et la théorie du refroidissement en général

Et bien d’autres choses, dont je ne puis dresser une liste exhaustive mais que j’espère garder bien en tête.

De plus il n’était pas seul à expliquer et détailler et les autres membres dont par exemple Dany qui officie de manière plus qu’importante sur le Forum du club ont été également acteurs de cette journée des plus productives.

Pour revenir à cette agréable journée ensoleillée mais frisquette, la pause méridienne a permis aux participants de faire un petit graillou, fait maison (et très bon !), offert par les organisateurs.

L’après-midi a été consacrée à un cours fort intéressant sur le refroidissement dans lequel Jean-Marc nous a expliqué le fonctionnement complet du circuit en détaillant également les sources de dysfonctionnements potentiels. Nous avons profité de ce thème pour passer sur ma 403, sur laquelle il a prodigué conseils et réglages, cela fera l’objet d’un article dédié. 

Ensuite, passage à la répartition des pièces et fin de la remise en route de la 403 “ambulance” qui nous a gratifiés d’un petit tour de roues afin d’aller se garer dans le garage, menée adroitement par Jean-Gabriel.

17H approchant, nous avons également profité d’un petit temps libre pour discuter de quelques pièces détachées qu’il nous a été possible d’acheter sur place.

Bref, une excellente journée animée par des passionnés pour des passionnés dans laquelle j’ai énormément appris. Sachant qu’il s’agissait de surcroît d’une journée “light“, je me dis qu’un stage “pas light” on doit repartir la tête bien pleine !

Le plus dur est de ne rien oublier !

Ci-dessous quelques photos avec une rareté, la bobine doublée (on peut basculer de l’une à l’autre, en cas de panne, par exemple) mais aussi divers allumeurs, un éclaté du circuit de refroidissement pour un ventilateur débrayable et un thermostat

Romain NASSIRI.