Proposé par Gérard GUÉPEY, membre éminent des Amoureux 203/403, un raid “Transpyrénéen” a été organisé du 21 au 30 mai 2024.
Le point de concentration était situé à ARGELES-SUR-MER.
Nos deux compères Jean-Claude COLOMBO et Frédéric MOUYNET constituaient l’équipage de l’unique 403 du groupe, une B7 confort Luxe de 1964, bleu amiral 1023.
Après un parcours de récupération de Fred à Toulouse, et un passage par Cucugnan avant de rallier Argelès au soir du 21 mai, nous retrouvons 7 autres équipages : une 2CV pilotée par Jean-François et Annick, et une 504 berline (Gérard et Agnès) préparées toutes les deux pour les raids marocains. Nous côtoyons également une Traction (Pascal et Sylvie), une Advantime (Jasmin et Françoise), une 505 (Guido et Walter), une Mercedes 200 SLK pilotée par Stéphane DESCAMPS, ancien adhérent du Club 403, et un coupé 406 (Arnaud et Frédéric).
Après la remise des plaques Rallye et des documents de route autour d’un apéritif, chacun a pu faire connaissance.
La première étape, pour laquelle Stéphane a décidé de faire route avec nous, nous conduit à Ribes de Frasier, après franchissement du Col de Puymorens et la visite de Prats de Mollio. Nous y découvrons, outre un sympathique village, une forteresse perchée sur un piton rocheux, le Fort LAGARDE : il restait accessible en cas de siège par une tranchée couverte de pierres de plusieurs centaines de mètres !
La seconde étape nous amène à Esterri d’Aneu, après une traversée d’Andorre la vieille et la visite de son intéressant Musée Automobile, présentant en particulier la plus ancienne automobile RENAULT à moteur DE DION BOUTON de 1898, et un moteur PEUGEOT de 1905. La surprenante PINNETTE, automobile à vapeur française côtoie Mercedes, Citroën et autres Porsche, sans aucun complexe !
Le troisième jour nous partons sous un temps maussade, épais brouillard et pluie battante… Le “Rainix” venant aider les essuie-vitres, nous réussissons à rallier Aïnsa sans encombre, et pouvons profiter de la visite de la ville et de ses ruelles escarpées, et nous rafraîchir sur la plazza major.
Le lendemain, des routes sont annoncées comme barrées, nous obligeant à quelques détours par la montagne…parfois improvisés, mais nous révélant un spectacle de gorges époustouflant le long du Rio Bellos le bien nommé ! Un arrêt au monastère de San Juan de la Peña laisse chacun émerveillé par cette riche construction enchâssée dans la montagne. La surprise est totale en parcourant les allées du monastère plus récent reconstruit suite à un incendie de l’ancienne bâtisse, sur les hauteurs, et dont les fouilles archéologiques sont présentées de manière surprenante sous un plancher en verre qui donne le vertige à certains…
La cinquième étape nous amène, non sans une halte dans un restaurant une fois encore déniché par Stéphane grâce à son application miracle, à Javier, où nous avons la satisfaction de loger à une encablure du château éponyme, dont la visite est effectuée à la course avant la fermeture.. Une (ou plusieurs…) “cerveza” contribuent à rassembler le groupe sur la terrasse !
C’est avec enthousiasme que nous quittons Javier le lendemain matin, motivés par la perspective de rallier Tudela, au pied du désert des BARDENAS, clou de ce rallye, et attendu par beaucoup avec impatience et une pointe d’inquiétude. La 504 de Gérard attire l’attention de la Guardia Civile, insatisfaite de sa plaque d’immatriculation fixée sur le capot…finalement cela se termine bien, et lui donne des idées sans doute, puisqu’il nous emmène, par un parcours improbable, tutoyer les chemins plus ou moins carrossables du bord du désert, avec un gué que la Mercedes franchira “au millimètre”, guidée par 3 ou 4 d’entre nous pour ne pas y laisser carter et suspensions… avant de devoir le refranchir dans l’autre sens après être parvenus dans le lit de la rivière encombré de rochers infranchissables ! La 403 se sortira du gué sans aucun souci, vaillante et tenace ! C’est un peu fourbus mais contents que nous rallions l’hôtel, dont le parking souterrain nous donne encore quelques sueurs froides pour y accéder et prendre la pente d’accès sans érafler les carrosseries. Le chauffeur de la Traction a eu plus de mal que nous avec la 403 à braquer dans le sous-sol !
Le Désert des BARDENAS ne nous déçoit pas : 20000 km2 de pierrailles, de chemins et de formations géologiques surprenantes, desquelles on s’attend à voir surgir Lee VAN CLEEF, Charles BRONSON, Terence HILL, ou Clint EASTWOOD, entourés d’Apaches déchainés ! Encore une fois des paysages à couper le souffle, mais des chemins qui nécessitent le soir du deuxième jour de désert, un bon soufflage du filtre à air, et transforme le 1023 Amiral de la 403 en Beige 1045 !
Après une halte à Pampelune, nous rallions l’Océan Atlantique à Saint-Jean -de -Luz, terme du parcours commun, non sans avoir flâné à ZUGGARAMURDI, et parcouru son étonnant musée de la sorcellerie, et son site archéologique et géologique souterrain remarquable !
Une dernière nuit à l’Hôtel des Bains et il est temps de nous séparer, des images de paysages merveilleux plein la tête et forts de nouvelles rencontres ou de retrouvailles sympathiques !
Pour ma part, retour en Creuse après avoir déposé Frédéric à Saint-Félix et parcouru quasi 3000 kms sans encombre, en dehors d’une garniture décollée à 15 kms de la maison, nécessitant un petit bricolage pour terminer.
Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site de GG : www.Retrhorizon.fr ! Toutes les photos y sont.
POUR PATIENTER, QUELQUES PHOTOS SOUVENIRS CI-DESSOUS
Jean-Claude COLOMBO.